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Centre international de formation à l'enseignement des droits de l'homme et de la paix

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Dossiers du CIFEDHOP 2001 - Le dialogue des cultures
L’éducation aux droits de l’homme contre le racisme et pour l’apprentissage du vivre ensemb
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Le racisme : le comprendre et le combattre. Quelques points de repères par Jean Hénaire

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I. Le racisme, une idéologie persistante

Le racisme est une notion relativement récente qui prend racine en Europe pendant la première moitié du dix-neuvième siècle. Dans son Essai sur l’inégalité des races humaines, Arthur de Gobineau (1816-1882) affirme la supériorité de la "race" blanche porteuse d’une aptitude civilisatrice. Pour Francis Galton (1822-1911), il y a quelques "races" au sommet qu'il faut à tout prix protéger de la "pollution" par la lignée inférieure.

Au siècle dernier, le racisme "scientifique" se développe avec force et atteint son apogée avec le nazisme. S’appuyant tendancieusement sur les travaux de Charles Darwin, on prétend que l’inégalité des "races" est biologiquement et génétiquement fondée. Aujourd’hui, le racisme emprunte d’autres visages. Selon le sociologue Pierre-André Taguieff, le racisme n’est plus reconnaissable aux formes qui faisaient de lui la bête immonde, aspects haineux et volontiers provocants. Il peut se manifester, ajoute-t-il, sous des habits plus respectables que sont la tolérance et le respect de la différence si bien qu’il devient très difficile d’en décoder le langage. Le racisme peut également se nourrir d’attitudes et de comportements, de croyances et de valeurs qui prédisposent au rejet de l’Autre tels l’ethnocentrisme, la xénophobie et l’ethnicisme.

Il est pourtant bien démontré que le racisme est une construction sociale et, comme l’a écrit le généticien Albert Jacquard, la notion de "race" elle-même est scientifiquement sans fondement. Les recherches des vingt dernières années sur l’ADN ont d’ailleurs montré qu’en moyenne 99,9 pour cent des caractéristiques génétiques de tous les humains sur terre sont identiques et que la différence de couleurs de peau est attribuable à l’adaptation, au cours de l’histoire, de l’humain à des environnements variés.

Mais toutes les preuves scientifiques avancées à ce jour n’ont pas suffi à éradiquer le racisme dans les esprits ni à en prévenir les effets souvent dramatiques comme le montre la triste réalité de conflits récents. Mais à côté de ces drames s’expriment souvent aussi au quotidien des formes de racisme rampant, plus difficile à débusquer, mais dont les effets discriminatoires entraînent leurs victimes sur le chemin de l’exclusion. L’école ne peut ignorer ce phénomène ou faire comme s’il n’existait pas. Il faut donc s’employer à bien en cerner les manifestations pour pouvoir ensuite agir pour le contrer. Mais comment ?

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