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Centre international de formation pour l'enseignement des droits de l'homme et de la paix


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Vues d'Afrique n� 1

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Le d�veloppement dans l'�galit�


par Salifou Nahantchi, Syndicat national des enseignants du Niger

Pour l'auteur, le plus grand d�fi auquel est confront�e l'humanit� est sans conteste celui du d�veloppement. A cet �gard, et en d�pit de la complexit� de la question, il convient de privil�gier le facteur humain dans un contexte o� les droits de l'homme et, partant, l'�galit� des chances sont assur�s. Ce qui, comme l'illustre M. Nahantchi dans son texte, est loin d'�tre toujours le cas.

Les droits de l'homme, un outil de d�veloppement

Aucun syst�me -aussi d�mocratique et libre soit-il- ne peut se maintenir durablement et de fa�on viable sans le respect des r�gles d�mocratiques, des droits de l'homme et des libert�s fondamentales.

L'id�ologie lib�rale triomphante appara�t comme la plus r�cente remise en cause des droits de l'homme et de l'aspiration des �tres humains � la libert� et au d�veloppement d�mocratique. La quasi-pens�e unique qui en a r�sult� et le passage tr�s souvent brusque des r�gimes dictatoriaux ou monopartistes � la lib�ralisation de la vie politique, en Afrique particuli�rement, pr�carisent la situation des droits de l'homme, de l'�galit� et de la paix.

Partout dans le monde, le constat est le m�me: malgr� les proclamations solennelles par la communaut� internationale des droits de l'homme et des libert�s fondamentales, il n'en demeure pas moins que des �carts criants subsistent encore entre les d�clarations de bonnes intentions et leur prolongement dans la vie quotidienne des enfants, des femmes et des hommes. Les violations des droits de l'homme se multiplient cependant que des in�galit�s sociales innommables persistent dans les pays en voie de d�veloppement, mais �galement dans les pays dits avanc�s.

Les �gouvern�s�, avec l'aide des organisation de d�fense des droits de l'homme, des syndicats et des associations de femmes, doivent exercer une surveillance �troite des actions gouvernementales. Par ailleurs, les responsables de ces organisations doivent �tre prot�g�s des abus, des intimidations et autres pers�cutions du pouvoir public. Pour que les �gouvern�s� se constituent en v�ritable contre-pouvoir, il faudrait que, par la disposition des choses, le pouvoir arr�te le pouvoir.

Les citoyens et les gouvernants doivent se convaincre qu'aucune politique de d�veloppement et de consolidation de la d�mocratie, n'est possible sans des ressources humaines non seulement lib�r�es de leurs entraves, mais aussi pouvant jouir pleinement de toutes leurs facult�s. La garantie de l'existence et de l'exercice effectif des libert�s civiles, des droits syndicaux et professionnels permet de lib�rer les �nergies cr�atrices, les initiatives individuelles et, partant, les conditions du d�veloppement. Celui-ci devant �tre entendu comme �tant la capacit� d'un groupe, d'un pays � satisfaire ses besoins par ses propres efforts, ses propres moyens.

La d�mocratie par l'�galit�

L'histoire regorge d'exemples patents qui montrent l'absence de progr�s social dans les soci�t�s in�galitaires asservies ou destabilis�es.

L'�tat n�o-lib�ral ne peut s'accommoder de l'id�e d'une d�mocratie sociale, bas�e sur l'�galit�, l'�quit�, des libert�s �tendues, des droits et des devoirs �gaux, pr�cis�ment parce qu'il est le r�sultat d'un rapport de force en faveur des poss�dants.

On ne peut assurer l'�galit� entre les hommes, l'�galit� entre les femmes, puis entre les femmes et les hommes si les chances de participation � l'effort collectif et les chances d'acc�s aux richesses sont r�serv�es � un sexe ou � un groupe. C'est pourquoi nous devons combattre l'exclusion, l'oppression et la discrimination; la pauvret� et la mis�re; l'ignorance et l'analphab�tisme; l'intol�rance et les conflits ethniques; le racisme et la x�nophobie; les pr�jug�s et les dogmes. Voil� autant de facteurs redhibitoires � l'�panouissement de la personne humaine.

Ainsi le travail des organisations, tout en �tant une oeuvre de sensibilisation, d'information et d'�ducation des citoyens, est �galement un pouvoir d'action qui se doit d'�tre soutenu en permanence.

Evoquer le r�le des droits de l'homme et de la d�mocratie � visage humain dans le d�veloppement national est aujourd'hui un truisme. Il s'agit pour nous de d�passer ce d�bat th�orique et de passer � l'action. Parler des droits est une chose, pouvoir s'en servir en est une autre. C'est pourquoi des organisations syndicales, des organisations ou associations de d�fense des droits de l'homme jouent un r�le capital. A ce titre, les femmes et les enseignants et leurs organisations sont interpell�s car, justement, l'�cole et la famille sont les lieux privil�gi�s d'une telle action.

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� CIFEDHOP 2008