Centre international de formation pour l'enseignement des droits de l'homme et de la paix
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�ducation des adultes, culture de paix et partenariat �ducatif : l�exp�rience de l�Association nationale pour l�alphab�tisation et la formation des adultes au S�n�gal (ANAFA).
par Babacar Diop Buuba
I. Questionnements
Commen�ons par trois proverbes wolofs qui mettent en relief l'importance de la communication et soul�vent des questions sur les diff�rentes modalit�s de l'action p�dagogique-andragogique. Le premier dit �Ku xamul buur saay na, nga wax buur dee na�. Cette version est la moins crue et on pourrait la traduire de cette fa�on : �si quelqu'un ne comprend pas, quand tu lui dis que le roi a v�cu, alors il faut lui dire qu'il est mort�. Le deuxi�me proverbe dit : �Ku ba� ku la nax, ku la noxx nga b�gg�. Cette fois-ci, il s�agit de la version crue du fait du jeu de mots �nax� et �noxx� : �Si tu es insensible au langage all�gorique, alors tu n'as pas � te plaindre si ton interlocuteur utilise la mani�re forte.� Enfin, un troisi�me proverbe dit : ���kk d�gg�o amul, ��kk waxtaan moo am�, c�est-�-dire : �Il est toujours possible de s'entendre, tant que la voie du dialogue est privil�gi�e�.
Deuxi�mement, les d�bats de cette 17e session nous ram�nent � des probl�mes d'actualit� : comment g�rer, r�gler les conflits dans nos �tablissements scolaires et universitaires, dans nos associations, dans nos soci�t�s, dans notre monde? Ce que Michel Vuille a dit � propos de l'intelligence collective en parlant de travaux de Rochman1 m'a particuli�rement interess�, car nous avons initi� dans notre Universit�, � Dakar, une exp�rience similaire que nous avons appel�e les �assises de la Facult� et les r�sultats enregistr�s sont pour le moment encourageants.
Ma troisi�me interrogation a trait au d�bat qui a �t� lanc� sur les types de conflits actuels dans le monde : conflits de classe, de race, de genre, de religions, de civilisations, etc. Au sein de notre association, nous avons discut� l'ann�e derni�re de l'ouvrage de S. Huntington, Le Choc des Civilisations, et nous allons continuer ce genre de d�bats dans notre projet �Cap sur le 3e Mill�naire.�
Mais quel int�r�t � d�battre de ces questions dans une association qui s'occupe d'alphab�tisation et d'�ducation des adultes? Pour r�pondre convenablement, il est n�cessaire de s'entendre sur les termes.
II. D�finitions
La d�finition de l'alphab�tisation peut se ramener en gros � l'acquisition de l'�criture, de la lecture, du calcul ; c'est le maintien et la consolidation de ces capacit�s. L'alphab�tisation occupe une place importante dans l'instruction scolaire, dans l'�ducation de base et dans l'�ducation des adultes.
Lors d'une rencontre qui s'�tait tenue au Togo en 1981, les �tats africains francophones avaient senti la n�cessit� de revenir sur les concepts et d�finitions. Ainsi l'�ducation des adultes �tait per�ue comme diff�rente de l'�ducation formelle dispens�e par le syst�me scolaire conventionnel ; elle �tait per�ue comme une �ducation qui �d�borde le champ de l'alphab�tisation pour englober l'apprentissage, la formation g�n�rale et professionnelle, qui tient compte des aspets civiques, politiques, �conomiques et moraux propres aux �tats concern�s�.
Les domaines d'intervention int�graient non seulement l'�ducation de base entendue au sens de l'acquisition des connaissances indispensables � la ma�trise de l'environnement, mais encore les perspectives de d�veloppement des initiatives personnelles visant l'�panouissement des individus et des communaut�s.
Lors de la pr�paration de la Ve Conf�rence internationale d'�ducation des adultes (Hambourg, 1997), le groupe africain qui s'�tait pr�alablement r�uni � Dakar, du 14 au 18 octobre 1996, avait tenu compte de l'�largissement cette r�flexion. Durant la consultation r�gionale, notre coll�gue, Y. M. Mayoka2, n'avait pas manqu� de souligner l'articulation entre l'�ducation des adultes et le d�veloppement des nations, en r�affirmant que seule une population instruite peut disposer des capacit�s n�cessaires pour g�n�rer une croissance �conomique durable et une meilleure qualit� de vie. L��ducation des adultes, faisait observer Y.M. Mayoka, �d�note l'ensemble des processus p�dagogiques organis�s dont l�objet est d�aider les adultes � d�velopper leurs aptitudes, enrichir leur savoir, am�liorer leurs qualit�s techniques ou professionnelles, transformer leurs attitudes ou leurs comportements dans la double perspective d'�panouissement personnel et de participation � un d�veloppement social, �conomique et culturel �quilibr� et ind�pendant.� Selon l�Unesco, cette d�finition s'applique � tous les contenus de programme, � tous les niveaux et � toutes les structures et m�thodes d'enseignement qu'elles soient formelles ou informelles, qu'elles compl�tent ou qu'elles remplacent la formation initiale en milieu scolaire, coll�gial, universitaire ou le travail d'apprenti.
L'�ducation des adultes peut aussi �tre d�finie comme le processus selon lequel des personnes qui ne fr�quentent plus l'�cole de fa�on r�guli�re et � temps plein (sauf dans le cas de programmes sp�ciaux destin�s aux adultes) entreprennent des activit�s ordonn�es et organis�es dans l'intention expresse de transformer leur information, savoir, aptitudes ou attitudes ou afin d'identifier et de r�soudre leurs probl�mes personnels ou communautaires (Okedara,1981). C'est-�-dire que l'�ducation des adultes englobe toutes les activit�s �ducatives visant les personnes reconnues comme adultes par leur soci�t�.
III. Formes et populations-cibles
L'�ducation des adultes prend de nombreuses formes en Afrique, la liste qui suit n'�tant pas exhausive :
- Alphab�tisation de base/aptitudes fonctionnelles/techniques de survie.
- Post-alphab�tisation, l'alphab�tisation fonctionnelle, alphab�tisation orient�e vers le travail.
- Formation continue/�ducation permanente.
- Perfectionnement technique/apprentissage.
- Coll�ges de d�veloppement populaire/centres polytechniques villageois (Ghana, Tanzanie, Kenya).
- Formation technique et professionnelle - instituts professionnels - apprentissages - programmes de g�n�ration de revenu.
- Vulgarisation agricole.
- �ducation/d�veloppement communautaire.
- Formation des travailleurs.
- �ducation traditionnelle/nationale.
- Formation en sant�.
- �ducation - population.
- Enseignement sur la vie familiale.
- Formation � distance, �tudes par correspondance.
- Universit�s ouvertes et �tudes � distance.
- Programmes d'�ducation en dehors du milieu scolaire et d'extension.
- �ducation des adultes au niveau universitaire.
- �ducation au f�minin/formation en genre.
- Enseignement non formel.
- �ducation des personnes �g�es.
- �ducation civique.
- �tudes des loisirs.
- �ducation pour la paix.
- �ducation et mass m�dia et des m�dia populaires.
- �ducation tout au long de la vie.
L��ducation des adultes concerne les personnes �g�es de plus de 15 ans. Pr�cisons que l'�ducation des adultes peut �tre non-formelle ou informelle. Cette �ducation peut aussi �tre formelle (par exemple, les programmes universitaires d'�ducation aux adultes). L'�ducation non-formelle concerne les enfants, les jeunes et les adultes, mais l'�ducation des adultes ne concerne pas les enfants. L'�ducation en dehors du milieu scolaire est un enseignement dispens� � l'ext�rieur des quatre murs de l'�cole, mais qui peut avoir pour cible des enfants, des jeunes ou des adultes.
L'�ducation continue comprend les exp�riences, activit�s d'apprentissage autres que celles fournies par le syst�me scolaire formel pour les personnes qui prennent une part active � la vie de la soci�t�. Le but de l'�ducation continue est d'am�liorer la qualit� de vie des personnes et leur permettre de participer effectivement au d�veloppement de leur soci�t�.
L'�ducation tout au long de la vie commence au berceau et continue jusqu'� la tombe. Cette forme d'�ducation concerne donc tous les groupes d'�ge, des enfants aux personnes �g�es.
L'�ducation communautaire concerne toutes les personnes de la communaut�, c'est-�-dire les enfants, les jeunes et les adultes. Sa sp�cificit� est sa concentration sur l'auto-apprentissage et l'auto-�valuation des besoins ; ainsi les communaut�s acqui�rent des connaissances, des aptitudes et des attitudes au moyen de l'�ducation formelle, non formelle et informelle. L'�ducation communautaire fait donc r�f�rence � toutes les formes d'enseignement qui compl�tent ou suivent les programmes d'enseignement primaire universel et d'alphab�tisation universelle dans le cadre de l'�ducation tout au long de la vie afin d'assurer la r�tention et la consolidation des acquis de l'alphab�tisation (connaissances, aptitudes et attitudes).
IV. Tendances
Paul B�langer, ancien Directeur de l'Institut de l�UNESCO pour l��ducation, � Hambourg, a essay� de saisir les grandes tendances du mouvement d'�ducation des adultes dans le monde. Dans sa contribution publi�e dans la revue �ducation des adultes3, il montre six principales tendances.
Premi�rement, l'apprentissage des adultes est devenu une question de soci�t� aussi essentielle que la sant�, l'environnement et la paix. Il s�agit d�un discours nouveau qui est l'expression �d'une revendication des adultes qui demandent d'avoir des pleins pouvoirs sur eux-m�mes�.
Deuxi�mement, les offres g�n�rales actuelles sont loin de satisfaire les demandes des diff�rents groupes sociaux. Il existe des �carts entre les deux sexes, entre travailleurs du primaire et du secondaire, entre travailleurs des grandes et petites entreprises entre ruraux et urbains, etc.
Troisi�mement, notons l�impact de la mondialisation et de la globalisation. Les organismes multilat�raux ont de plus en plus tendance � intervenir, en adoptant et en encourageant des actions politiques qui sont essentielles � la transformation de l'offre actuelle d'alphab�tisation d'�ducation des adultes et d'�ducation permanente.
Quatri�mement, le retour des acteurs. Paul B�langer n'a pas manqu� de souligner les changements que la Banque Mondiale envisage actuellement de faire subir � ses programmes d'ajustement structurel apr�s l'apparition d'une certaine r�sistance aux r�ductions impos�es dans les services de sant� et d'�ducation de base. Ce retour des acteurs se traduit par leur d�termination � d�cider eux-m�mes de leur d�veloppement intellectuel et spirituel.
La cinqui�me tendance a trait � l'accent mis sur les environnements �ducatifs. �Aujourd'hui, -�crit P. B�langer- nous parlons de plus en plus d'�cologie de l'apprentissage, d'�cologie de la vie cognitive... C'est dans cette perspective que l'OCDE d�veloppe le concept de �cit� �ducative� et que les organisations ont invent� l'id�e de �l'entreprise �ducative�. �Dans cette perspective, -poursuit l�auteur- l'�ducation des adultes doit �tre envisag�e dans un environnement politique, plus large ; il est impossible de la dissocier de la politique culturelle, de la mise en place de �l'ensemble� urbain, de la d�mocratisation et de la diversification des m�dias, des politiques concernant les activit�s culturelles, des politiques en mati�re de biblioth�ques publiques et de la question de l'acc�s aux banques de donn�es, du probl�me des nouvelles technologies d'information, de la d�mocratisation du lieu de travail. La mise en place d'environnements r�fl�chis est au c�ur m�me de la politique d'�ducation des adultes�.
Enfin, une derni�re tendance qui renvoie � la solidarit� entre pays d�velopp�s et pays en voie de d�veloppement en mati�re d'�ducation des adultes. Paul B�langer souligne que certains membres de l'Union Europ�enne demandent de geler, voire de r�duire leur contribution aux fonds affect�s par l'Europe aux pays en d�veloppement : �Le niveau de contribution allou�e par les pays industrialis�s aux pays en d�veloppement, moins de 0,3%, n'a jamais �t� aussi bas depuis 20 ans. Le minimum de 0,7% jusqu'au 1% que nous nous �tions fix� comme objectif il y a des ann�es n'a �t� r�alis� qu'en Scandinavie et aux Pays Bas. Certaines associations d'�ducation pour adultes commencent � rejoindre le mouvement pour les 0,6%, ce qui est une bonne nouvelle�, fait-il remarquer.
V. L�ANAFA : mise en contexte
� la lumi�re de ce qui pr�c�de, que faut- il retenir de l�Association nationale pour l�alphab�tisation et la formation des adultes au S�n�gal? On pourrait r�sumer nos actions et notre approche en quatre lettres : FARP (Formation - Animation - Recherche - Production). Au sein de notre association, nous nous soucions de la formation g�n�rale des analphab�tes, de la mise � niveau des n�o-alphab�tes (par exemple ceux qui peuvent lire le fran�ais et non les langues nationales). Ensuite, on assure ou on sollicite, selon les cas, des formations plus sp�cifiques (gestion, administration, �laboration, conduite, �valuation de projets, initiation aux nouvelles technologies de communication, formation de parajuristes, surveillance des �lections, initiation aux m�thodes de recherche participative, etc.).
Nous �valuons r�guli�rement nos actions de mani�re ordinaire tous les trois ans, lors de notre Assembl�e g�n�rale statuaire et tous les trois mois, lors des r�unions du Comit� directeur qui nous permettent d'assurer un suivi g�n�ral et r�gulier. D'autres formes d'�valuation plus structur�es sont faites par des partenaires au d�veloppement et par des chercheurs ind�pendants. Ainsi, gr�ce � la Fondation de France, les activit�s de notre Section de Louga ont �t� �valu�es en 1997. Deux diagnostics institutionnels participatifs ont �t� effectu�s respectivement par le Projet d'Appui aux ONG - USAID en 1996 et par le CECI (Centre canadien d'�tude et de coop�ration internationale) en 1997. Nous avons �galement pu b�n�ficier d'un atelier de planification strat�gique gr�ce au soutien du CEDPA (Center for Development and Population Activities).
5.1 Les acteurs
Nos acteurs sont nos membres individuels ou institutionnels intervenant dans des r�seaux (alphab�tisation, recherche, �ducation communautaire, femmes, arts-communication, universit�s, d�mocratie - paix et droits humains, sant�-environnement) et dans les sections r�gionales. Nous intervenons en milieu rural, urbain, semi-rural ou semi-urbain. Nos formations, nos publications utilisent aussi bien le fran�ais que les langues nationales.
Notre public, notre audience, nos cibles sont pour l'essentiel des nationaux, mais nos actions touchent des �trangers vivant au S�n�gal, des r�fugi�s par exemple. Il nous arrive, dans le cadre de l'animation, d'entrer en contact avec d'autres associations d'Africains, d'Europ�ens ou d'Orientaux install�s au S�n�gal.
Nos partenaires sont la communaut� des ONG, l'�tat ou les �tats dans le cadre de la coop�ration internationale.
5.2 Promotion et d�fense de la paix et des droits de l�homme
Les activit�s de recherche, d'animation et de production en faveur des droits humains, de la d�mocratie et de la paix trouvent leurs champs d'application dans l'association elle-m�me, dans les relations entre les membres, dans les relations avec les partenaires de la soci�t� civile et politique au plan national et international et ce, dans un contexte de mondialisation, de lib�ralisme forcen� et de transition d�mocratique en Afrique. Parmi nos pr�occupations, la d�fense des int�r�ts des formateurs et des apprenants occupe une place significative.
Nous prenons position chaque fois que des acteurs sociaux sont menac�s dans l'exercice de leurs droits. C'est ainsi que nous avons anim� au S�n�gal, en 1996, le Groupe de d�fense pour la libert� d'informer (GLDI) � l��poque o� le journal Sud communication avait �t� tra�n� devant les tribunaux. Cette action fit suite au d�bat qui a �t� men� lors de la cr�ation du r�seau D�mocratie, Paix et D�veloppement. Les membres discut�rent quant � savoir s'il fallait privil�gier les actions de d�fense ou les actions de formation. Le compromis qui fut trouv� fut de privil�gier l'action de formation tout en participant aux actions de d�fense.
5.3 Obstacles
La survie de l�ANAFA, 10 ans apr�s sa cr�ation, prouve qu'elle a su s'adapter � diff�rents contextes alors que les associations qui l'ont soutenue au niveau africain (AALAE)* ou international (CIED)** ont soit disparu soit en proie � des difficult�s �normes. Le �miracle�, si miracle, il y a, tient principalement de la solidarit� entre les r�seaux et � la compl�mentarit� entre professionnalisme, militantisme et b�n�volat.
Le potentiel humain existe, mais les difficult�s d'ordre financier, institutionnel et infrastructurel persistent. L�ANAFA a produit beaucoup de choses, mais arrive difficilement � les multiplier et � les diffuser.
VI. Perspectives d�avenir
Le d�veloppement de nos activit�s en mati�re de droits humains, d�mocratie et paix est li� � l'avenir de l�ANAFA. Notre planification strat�gique a permis de formaliser notre vision: faire de l�ANAFA, d'ici l'an 2001, une ONG de r�f�rence mobilisatrice, op�rationnelle dans le domaine de l'alphab�tisation et la formation des adultes par ses performances, sa pr�sence aupr�s des populations et sa sensibilit� aux courants de changement dans le d�veloppement humain.
Notre mission, repr�cis�e, aura pour objet de contribuer au d�veloppement humain durable en solidarit� avec les populations au S�n�gal par le renforcement de leurs capacit�s � prendre en charge leur propre �panouissement � travers l'alphab�tisation, la formation des adultes et la lutte contre toute forme d'exclusion.
Dans l'accomplissement de cette mission, la promotion et la d�fense des droits humains, le renforcement de la d�mocratie et la culture de la paix occupent une place importante. Nous avons pens� que ce volet pourra �tre pris en charge correctement par le r�seau � travers un Centre ouest-africain pour l'�ducation � la paix et aux droits humains. Ce Centre pourrait intensifier la production et la diffusion de mat�riels didactiques en mati�re de droits humains, d�mocratie et de paix, participer � la formation de formateurs dans ces domaines et renforcer le soutien aux victimes de violations de droits humains. Pour la r�alisation de ces projets, l'ANAFA compte sur le partenariat avec les associations, instituts, et organismes sociaux de d�fense et de promotion des droits humains, de la culture d�mocratique et de la paix.
Remerciements
Je tiens � remercier la directrice du CIFEDHOP, Monique Prindezis, ses collaborateurs et collaboratrices pour l'invitation et pour la confiance qu�ils m�ont t�moign�e en me proposant d'introduire le sujet de l�alphab�tisation des adultes au S�n�gal lors de la XVIIe session internationale de formation, tenue � Gen�ve, en juillet 1999. Je remercie les organisateurs de cette Session pour m'avoir donn� l'occasion d�appr�cier la consistance des r�seaux qui luttent pour la d�mocratie, la paix, le d�veloppement et la solidarit�. Merci �galement � Mangon� Niang, Directeur du Centre d'�tudes linguistiques et historiques par tradition orale (CELHTO)***, avec qui je travaille depuis plus de 10 ans, pour avoir propos� ma venue � Gen�ve. Je tiens �galement � souligner ma rencontre, lors de cette Session, avec Malusi David Ogoli qui vient d'UMTAPO Centre****, un institut actif en Afrique du Sud en mati�re de paix et de droits humains que j�ai eu l�occasion de visiter il y a quelques ann�es. Enfin, je vous remercie de m'avoir donn� l'occasion de retrouver une position d'apprenant, non seulement lors des s�ances de formation, mais aussi pour la pr�paration de ma propre intervention. En effet, ce que j�expose dans cet article est, entre autres, le fruit des �changes que j'ai eus avec notre animateur, Jean H�naire. Je suis heureux de savoir que lui et moi avons des amis communs au S�n�gal.
* Association africaine pour l�alphab�tisation et l��ducation des adultes (NDLR)
** Conseil international de l��ducation des adultes (http://www.web.net/icae/) (NDLR)
*** Internet: http://www.altervision.net/depeche/09janv.htm (NDLR)
**** Internet: http://www.amandla.org/za/host/org/umtapo.html (NDLR)
Babacar Diop Buuba est Pr�sident de l�ANAFA et professeur associ� � l�Universit� Cheikh Anta Diop, � Dakar, S�n�gal.
1 NDLR : voir l�article de Michel Vuille dans ce pr�sent num�ro.
2 NDLR : Jumanne Mrisho Mayoka est directeur de l�Institut d��ducation des adultes, Dar-Es-Salaam, Tanzanie.
3 No. 47, 1996.
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� CIFEDHOP 2007